Entre-temps

Le temps est obsédant, il rythme notre vie et la pousse vers sa fin. Inexorablement. Personne ne peut l'arrêter. Il est mouvant, parfois trop long, parfois trop court, jamais parfait. Quand on s'intéresse au temps, on s'aperçoit qu'il est partout. On en parle tout le temps, on y pense tout le temps, on ne fait que ça : se souvenir du passé, vivre le présent et se projeter dans le futur. Dans nos expressions ce mot est omniprésent comme dans notre vie, et de ce fait, il l'est aussi dans l'art. Penser au temps et explorer son sens sous toutes ses facettes par la multiplicité des arts, m'a parut être quelque chose d'à la fois très personnel mais aussi de profondément universel.

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J'avais à cœur de créer un projet où tous les arts se mêlaient pour former un ensemble harmonieux sans qu’une discipline artistique ne ressorte plus qu’une autre. La musique pour moi raconte une histoire, elle émeut et rappelle des souvenirs. L'associer à un texte ou à une danse qui lui correspondent à l'effet d'amplifier l'un par l'autre de façon complémentaire. L'histoire a plus de matière et d’intensité, la musique trouve un sens plus juste et plus complet.

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J’ai voulu parler de l'angoisse du temps qui passe car c’est un sujet qui me semble primordial pour chacun et qui me touche particulièrement. Trop souvent j’ai tendance à en vouloir au temps, trop court, pressant, empêchant de faire vraiment tout ce qu’on espère faire, contraignant à faire certaines choses trop vite et moins bien. Je souhaitais donc évoquer dans ce spectacle une diversité de réflexions que l’on peut avoir sur le temps. Ce projet est un parcours, un chemin à travers une multitude d’idées, dans l’espoir de trouver une solution à l’angoisse plus que justifiée du temps qui passe et qui terrorise Ieva et Zoely. C’est un cheminement de pensées, dans la tête même de ces deux héroïnes, mais à la vue d’un public qui a son tour, pourra créer sa propre voie de réflexion personnelle.

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Léna Tarel